LE MAROC

  Infos pratiques : vols, billets d'avion, visa...  Les villes du Maroc Tous les hôtels du Maroc  Que faire au Maroc  

Billets d'avion et vols vers le Maroc

Figuig


Hôtels

Restaurants

Musées

Sortir

Histoire

Géographie

Economie

Lectures

Petites annonces


Lisez ou mettez vos annonces sur le forum de Maroc Bienvenue
(service réservé aux membres)



Membres

login:

mot de passe:




nouvel utilisateur? je m'inscris

Figuig 
 

 

  Figuig est parmi les plus anciennes oasis de la frange septentrionale du Sahara. Site habité depuis les temps préhistoriques, ce qui a été appelé pendant plusieurs siècles le pays de Figuig recèle des trésors qui restent à découvrir.

Figuig est composée de 7 qsour(1) : El-Maîz, El-Hammam Foukani, El-Hammam Tahtani, Laabidate, Loudaghir, Ouled Slimane, et Zenaga.

Ces qsour sont tous reliés entre eux par l’extension récente de l’espace bâti, sinon par les jardins de la palmeraie étendue sur environ 650 ha.

Relais stratégique sur les anciens axes du commerce caravanier transsaharien et sur l’axe sub-saharien Est-Ouest, le rayonnement culturel, scientifique et économique de l’oasis dépassait même l’échelle régionale. Cette richesse des échanges se manifeste notamment dans l’architecture locale qui a largement inspiré les voyageurs : Zenaga est comparée au vieux Marrakech alors que les ogives de Loudaghir ont rappelé à l’administration française les bourgades médiévales européennes, enfin, le qsar El-Hammam Foukani a souvent surpris par ses maisons à étages, aussi ingénieuses que l’ancien habitat de l’antique Rhodes.

Le patrimoine culturel actuellement conservé porte surtout le cachet de la période islamique. Des maisons et des mosquées séculaires construites en terre séchée côtoient le célèbre minaret octogonal pierreux de l’époque mérinide. De même les vestiges d’anciens qsour et hameaux désertés ou détruits par les guerres subsistent encore tout comme les mausolées et les bibliothèques des marabouts et des savants dont les documents manuscrits ont largement été pillés (on les retrouve dans les mains de particuliers ou dans de grands musées comme celui de Berlin par exemple).

L’habitat de Figuig se caractérise par son ancienneté et son originalité. Le qsar (aghrem en tamazight) est une cité entourée d’une enceinte de protection et de tours de contrôles.

Chaque aghrem possède un centre autour de la Jemaa (administration) où se concentrent les lieux d’apprentissage (écoles, zaouias), la Mosquée ou les mosquées, les commerces. Autour de ce point central, les quartiers sont divisés en lignages et en familles. Chaque aghrem est également doté de bains, de lavoirs et d’une ou plusieurs sources d’alimentation en eau potable. Enfin, pour des raisons de climat et d’espace, les ruelles sont couvertes, elles sont disposées de façon à briser le vent, climatiser, aérer et augmenter la surface habitable.

La cité se fermait la nuit par une ou des portes et toute entrée ou sortie était étroitement surveillée. En effet, l’insécurité régnait et de nombreux conflits ont opposé aussi bien les différents qsour entre eux que les qsouriens et les nomades. A l’extérieur immédiat du qsar se trouvait généralement la grande station de transit (tachraft) où se posaient les caravanes de commerçants, les cimetières et les palmeraies.

La maison traditionnelle est constituée d’un grand nombre de pièces disposées autour d’une cour centrale appelée saray (patio) qui servait à la fois d’espace de travail et de point d’éclairage et d’aération. Cette cour est encadrée de préaux ouverts par des colonnes et arcades. Les maisons ont habituellement un étage, voire deux, toujours une terrasse et abritent hommes et bêtes.

Les matériaux utilisés sont locaux : la terre, la pierre mais aussi l’argile (blanche, rouge et verte), la chaux, la cendre, le bois de palmier, de laurier-rose et de certains arbres fruitiers. Les pierres ne sont utilisées en général qu’à la base des murs pour les protéger des dangers des eaux ruisselantes et des oueds en crue. Le reste de la maison est monté en briques de terre cuites au soleil. Les plafonds sont constitués d’ensouples tirées des troncs de palmiers et des palmes ou tiges de lauriers-roses.

Les escaliers sont en bois de palmier et en plaquettes de pierre (grès). Le bois est peint avec de l’argile rouge pour le protéger et les murs sont toujours badigeonnés de chaux pour la même raison.

Au cours des trois dernières décennies, l’habitat traditionnel a connu une véritable mutation. Figuig n’a pas échappé au phénomène oasien de sortie du qsar avec l’augmentation démographique et les transformations du mode de vie. Aujourd’hui, en l’absence de politique nationale de protection des sites historiques, Figuig se trouve devant un véritable choix de société, laisser le temps faire son œuvre de destruction ou éviter à ce riche patrimoine architectural de disparaître sans laisser de traces.

 

 

 

 


 
plan du site